Jocelyne Koehler est «réalisatrice de Rêves» d’Etoile filante depuis bientôt dix ans. Il n’existe pas de cursus pour apprendre ce métier, mais avec le riche parcours de vie qui est le sien, elle est parfaitement préparée à faire des Rêves d’enfant une réalité.
Bien plus qu’un métier, «réalisatrice de Rêves» est un travail extrêmement gratifiant. «Les échanges durant l’organisation de l’événement avec les familles ainsi que les partenaires impliqués sont très enrichissants», s’enthousiasme Jocelyne. «Les retours des familles après la réalisation du Rêve de leur enfant me touchent également beaucoup.»
Le côté créatif du poste
Cette mère de deux garçons est titulaire d’un diplôme de commerce et d’une formation en pédagogie pour adultes. Auparavant elle apportait un soutien pédagogique aux apprentis de l’Hôpital neuchâtelois. Accompagner des jeunes effectuant leurs premiers pas dans la vie professionnelle et nouer une relation de confiance lui plaisait particulièrement. Malgré tout est arrivé un moment où elle a cherché un nouveau défi; une offre d’emploi d’Etoile filante a alors attiré son attention. «J’ai immédiatement adhéré aux buts et aux valeurs de la Fondation, et c’est toujours le cas aujourd’hui. Le côté «créatif et varié» du poste m’a particulièrement plu.»
Jocelyne profite aujourd’hui de ses premières expériences professionnelles dans son travail d’organisatrice de Rêves: «Mon écoute et mon empathie sont des atouts précieux dans mon travail.» Ses connaissances linguistiques, acquises au cours de plusieurs voyages sur trois continents, lui ouvrent également des portes pour toutes sortes de réalisations de Rêves.
Depuis le début de la pandémie de coronavirus, son travail est devenu plus difficile. «Comme bien d’autres personnes, j’ai surtout ressenti de la frustration les premiers mois, parce que quasiment tous les projets déjà planifiés ont dû être annulés.» Etoile filante n’y a pas échappé: de nombreuses réalisations de Rêves ont dû être repoussées à une date indéterminée. Jocelyne recharge ses batteries en pratiquant la randonnée et le jardinage. Elle cuisine avec amour des menus végans avec les magnifiques légumes qu’elle récolte.
Une générosité touchante
Lorsqu’on lui demande si une réalisation de Rêve lui reste particulièrement en mémoire, Jocelyne sourit: «Chaque Rêve réalisé a un côté touchant. Dès le début, j’ai été frappée par la générosité et la bienveillance des personnes qui acceptent de nous aider à faire d’un Rêve une réalité.
Je me souviens très précisément du tout premier Rêve que j’ai réalisé: Oriana, une jeune fille de douze ans vivant avec l’autisme, rêvait de tourner sur un carrousel, mais sans musique et sans personne d’autre autour. Lorsque j’ai demandé aux exploitants de la Fête foraine de Neuchâtel s’il était envisageable qu’elle profite toute seule des attractions pendant une matinée, j’ai immédiatement obtenu leur accord. La police a même bouclé la zone pour qu’Oriana puisse vivre son Rêve sans stress ni distraction. Le moment a été fantastique, mais ce n’est pas tout: les exploitants ont tout simplement fait cadeau de tout cela à notre Fondation. J’ai été profondément touchée par cette générosité et ai régulièrement eu des expériences similaires durant toutes les années qui ont suivi.»